Ce rapport évalue des méthodes issues de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) et des sciences halieutiques pour analyser les impacts de la pêche sur les stocks de poissons exploités et les fonds marins. Trois études de cas sont utilisées pour examiner la faisabilité et formuler des recommandations en vue du développement de l’Empreinte Environnementale Européenne (Environmental Footprint – EF).

Concernant l’exploitation des stocks halieutiques, les deux domaines offrent des méthodes appropriées, mais des défis persistent pour les intégrer aux 16 indicateurs EF. La méthode ACV adopte une approche de la biodiversité dite « intrinsèque », où chaque kilogramme de poisson prélevé est considéré comme nuisible à la biodiversité. En revanche, la méthode des sciences halieutiques repose sur une approche dite « instrumentale », considérant la pêche comme durable tant que les stocks ne sont pas surexploités et que les populations peuvent se reconstituer naturellement. La combinaison de ces perspectives avec les indicateurs EF existants est complexe, et le rapport recommande d’impliquer les parties prenantes afin d’identifier l’approche la plus appropriée pour les applications EF.

En ce qui concerne les impacts sur les fonds marins, la méthode ACV n’est pas encore suffisamment mature pour une utilisation fiable, principalement en raison de données mondiales limitées. Cependant, une méthode semi-quantitative issue des sciences halieutiques a été appliquée avec succès dans les études de cas et est recommandée en tant que nouvel indicateur, adapté à tous les produits de la mer de l’UE.

Enfin, le rapport explore une solution de repli : un système d’évaluation qualitative basé sur des notes alphabétiques pour évaluer l’état des stocks halieutiques et l’impact sur les fonds marins, proposé comme seconde ou troisième option lorsque des données ou méthodes plus détaillées ne sont pas disponibles.

Le document méthodologique est disponible ici.